Sarlat est une ville qui respire l’authenticité. Plus de deux millions de visiteurs viennent y séjourner chaque année. Les familles ou les groupes d’amis sont davantage fascinés par les efforts entrepris pour la restauration des monuments historiques que par le nombre de ceux-ci. Le patrimoine sarladais, et partant la culture locale, est d’autant plus valorisée que la population s’approprie ce précieux héritage médiéval. Toujours est-il que Sarlat possède une grande concentration de monuments historiques, inscrits ou classés. Parmi les trésors architecturaux incontournables, on peut par exemple citer la cathédrale Saint-Sacerdos, le château de La Boétie, l’hôtel de ville ou encore le manoir de Gisson et son Cabinet de Curiosités. Plongée au cœur de la cité médiévale la plus visitée du Périgord Noir.
L’incontournable noyau historique de Sarlat
Le centre historique est la partie la plus dense en monuments historiques de la ville. C’est aussi en centre-ville que l’on a la chance d’admirer des sites emblématiques, dont notamment la place de la Liberté, principale place de la cité médiévale. C’est dans ce secteur par exemple que se trouve le marché couvert le plus réputé de Sarlat, animant le quartier le mercredi et le samedi – il s’agit au demeurant de l’ancienne église Sainte-Marie.
Les monuments historiques sont regroupés dans un secteur sauvegardé de onze hectares. Etant protégé depuis 1964 par la loi Malraux, le cœur historique de Sarlat jouit d’un plan de sauvegarde et de valorisation. Les visiteurs, français et étrangers, s’émerveillent des efforts conduits, depuis des décennies – plus précisément depuis les années 1950 –, pour la restauration des vieux immeubles ou la réhabilitation des espaces publics.
En même temps, les anciens châteaux, maisons nobles ou édifices religieux qui constituent le patrimoine sarladais côtoient de nombreuses bâtisses modernes. On peut par exemple trouver facilement dans le centre un café-bar pas cher, un restauration mettant à l’honneur la tradition gastronomique périgourdine ou encore un hôtel spa Sarlat… pour ne citer que ces exemples.
Des monuments parfaitement conservés
« Le nom de Sarlat évoque à lui seul un patrimoine architectural exceptionnel, lié à une riche Histoire depuis le Moyen-âge », peut-on lire sur Vpah-nouvelle-aqutiaine.org, le site qui regroupe les « villes et pays d’art et d’Histoire » (VPah) en Nouvelle-Aquitaine. La plateforme met surtout en avant le fait que « l’intérêt pour la conservation du patrimoine s’est manifestée [dans la cité médiévale] dans les années 1950. » Cela a permis par exemple de réaliser en décor naturel les représentations du festival des Jeux du Théâtre, créé en 1952.
La genèse de la politique de sauvegarde du cœur historique aboutit sur un « premier îlot opérationnel » s’étendant 1.75 hectare. La ville entreprend alors de réhabiliter la partie la plus peuplée mais surtout « la plus dense en monuments historiques », rappelle la plateforme des VPah en Nouvelle-Aquitaine. Cette campagne de restauration se poursuivra jusque dans les années 1970.
La dynamique reprend dans les années 1970, puis s’intensifie au fil des années, avec notamment de nouveaux projets de restauration des espaces publics (réseaux, pavement, éclairage) et des bâtiments. Le programme de sauvegarde de la ville inclut désormais la rue principale ainsi que les entrées de la vieille ville. Cette politique aboutit sur une « redynamisation du centre historique et du commerce dans ce périmètre », souligne le site Vpah-nouvelle-aquitaine.org.
Sarlat, « ville d’art et d’Histoire »
Le label « ville et pays d’art et d’Histoire » est une consécration naturelle au vu des campagnes de sauvegardes que la ville a menées depuis les années 1950. Les velléités de conservation de Sarlat correspondent en effet aux exigences du ministère de la culture dans l’attribution du label. Pour se faire une idée, il suffit de se rendre sur le site gouvernemental Culture.gouv.fr.
Le ministère de la culture attend notamment des collectivités candidates « un réel engagement politique » visant à « faire de la culture, de l’architecture et du patrimoine un projet de développement ». Les monuments doivent par ailleurs être identifiés dans un « périmètre pertinent », à l’image du secteur sauvegardé de Sarlat, entre autres.
Le ministère de la culture exige par ailleurs que ces territoires prennent conscience « des enjeux que représente l’appropriation de leur architecture et de leur patrimoine par les habitants » et qu’ils « s’engagement dans une démarche active de connaissance, de conservation, de médiation et de soutien à la qualité architecturale et du cadre de vie ».
Les différents critères d’attribution du label VPah coïncident, dans un certain sens, avec certaines des principales caractéristiques des « plus beaux détours de France », dont Sarlat fait d’ailleurs partie.
Le principal point commun concerne l’exigence de valorisation du patrimoine. Mais par ailleurs, Sarlat, comme les autres « plus beaux détours de France » est censé offrir « un hébergement et un accueil de qualité », peut-on lire sur le site Plusbeauxdetoursdefrance.com. La cité médiévale figure aussi sur cette liste parce qu’elle affiche une « identité », le plus souvent liée à sa « tradition gastronomique », elle-même mise à l’honneur par de nombreux restaurants, cafés ou hôtels. Enfin, mais pas des moindres, l’ambiance des fêtes locales – Journées du terroir, Fête de la noix, Fête de truffe, etc. – et des différents marchés de la ville figurent parmi les aspects qui caractérisent Sarlat comme étant un des « plus beaux détours de France ».